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Di Rosa, "Un air de famille" au MuCEM




Du 12 mars au 1er septembre 2025, une soixantaine d'œuvres d'Hervé Di Rosa sont présentées au MuCEM (Musée des Civilisations d'Europe et Méditerranée) à Marseille. Les œuvres d'Hervé Di Rosa sont de typologies variées : céramiques, sculptures en bois, en bronze, en papier mâché ou en résine ainsi que des peintures sur toile.


L'artiste à choisi dans la collection du MuCEM, des objets d'art populaire pour la scénographie de son exposition. Parmi eux, une canardière, long fusil de chasse (3,70m), utilisée autrefois pour le gibier d’eau est présentée au milieu d’une collection d’oiseaux décoratifs en bois, sculptés par son père Marius Di Rosa. Ces oiseaux ne sont pas les mannequins qu'il réalisait dans les années 50/60 et qui en ont fait une des figures de l'école sétoise avec Chopin, Guibal, Venturi… Formé à la menuiserie dans son jeune âge, il était employé à la SNCF et passait une large partie de son temps libre à sculpter et mettre en couleur des appelants pour la chasse aux canards qu'il pratiquait à Balaruc-le-Vieux, au bord de l'étang de Thau (Source : Gérard Rossini "Appelants de France, du Midi et d'ailleurs"). Depuis tout jeune, Hervé Di Rosa a vu son père travailler le bois, le sculpter et le peindre sur la table de la cuisine, ce qui n'est sans doute pas étranger à sa vocation d'artiste. Puis il travailla le liège, matériau à la fois plus facile à sculpter et plus léger à transporter. Les formes de canards de Marius Di Rosa sont faites de plaques de liège assemblées et collées à la presse (Source : Ludovic du Faux "Ces oiseaux qui ne volent jamais")



© Photos Vincent Proust
© Photos Vincent Proust


Hervé Di Rosa me confiait que tous les appelants de son père avaient "été raflés par un petit malin". À la fin des années 60 avec l'arrivée des formes en plastique, bien moins chères que les formes en liège et en balsa, et plus réalistes, les appelants en bois et en liège sont devenus des objets d'art populaire, des antiquités, et donc recherchés.


En Camargue, José de Port-Saint-Louis du Rhône, me racontait à ce sujet en 2017 :

— VP. Vous avez utilisé les formes en bois jusqu'en quelle année ?

— José. "Vous n'avez pas connu Gaston ? Il chassait beaucoup aux oiseaux de primes. C'était un gars de Perne-les-Fontaines (Vaucluse), c'était un restaurateur, il aimait la bringue et tout, il était parti du côté de Nice, là-bas. Y revenait toutes les années pour chasser les oiseaux de primes. Un jour il est revenu avec des canards qui étaient fait en plastique en Italie. Entre temps il avait du connaître des gars qui cherchaient des canards en bois et y sont venus dans tous les cabanons… Je crois que c'était "1" canard en plastique pour "3" canards en bois" et tout le monde s'est débarrassé des canards. Qu'ont eté revendus sûrement. Voilà l'histoire du plastique… dans les années 70".

— VP. On ne trouvait pas de formes en plastique en Arles ?

— José. "Non, non c'est venu beaucoup après…".


© Photos Vincent Proust
© Photos Vincent Proust

Signature : 1949 M DIROSA - © Photos Vincent Proust
Signature : 1949 M DIROSA - © Photos Vincent Proust

 
 
 

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Tél. : 33 (0)6 70 79 28 95

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